Arts classiques de la scène

Le théâtre No du Japon est une forme d’art scénique particulièrement stylisé et qui a 700 ans d’histoire. Avec une symbolique très riche, le No est enraciné dans les anciens rituels Shinto et il est joué sur une scène dont le toit a la même structure que celui d’un sanctuaire. Les acteurs portent des masques et les mouvements, d’une très grande lenteur, sont extrêmement épurés, contrastant avec la richesse et la somptuosité des costumes.

Cette forme d’art classique est en particulier jouée au Théâtre National de No de Tokyo, au Hosho Nohgakudo, au Kanze Nohgakudo, au Kita Nohgakudo et à l’Umewaka Nohgakudo, à Tokyo toujours. Dans la région du Kansai, le No est mis en scène au Kanze Kaikan de Kyoto et au Nohgaku Kaikan d’Osaka. On apprécie peut-être encore mieux le No en plein air, sur les scènes éclairées aux flambeaux des sanctuaires.

Le théâtre Kabuki est une forme théâtrale séculaire au Japon. Il est caractérisé par un maquillage flamboyant, des costumes et des décors spectaculaires, et une action dramatique qui intègre danse, combats à l’épée, et parfois même le « lancer d’acteur » vers les spectateurs ou la scène.

Le lieu idéal à Tokyo pour voir du Kabuki est le Kabuki-za, à Ginza, qui programme des pièces tout au long de l’année. Toujours à Ginza, vous trouverez aussi le Shimbashi Embujo, et le Théâtre National du Japon, proche du Palais impérial, accueille à l’occasion des compagnies en tournée.

Le Bunraku est une forme très élaborée de théâtre de marionnettes : des figurines de bois au visage de porcelaine, mesurant les deux tiers d’une taille humaine, sont manipulées par trois marionnettistes jouant en suivant une narration sur un accompagnement au Shamisen. Le Bunraku est joué au Théâtre National de Bunraku d’Osaka et au Théâtre National de Tokyo.

Musées et galeries d’art du Japon

La longue histoire du Japon, dont il nous reste bien des traces, et ses importantes réalisations artistiques, sont largement détaillées et exposées dans de nombreux musées. Il est incontestable que les trouvailles archéologiques ou les chefs-d’œuvre des arts et de l’artisanat représentent de subtils microcosmes de la quintessence de l’esprit japonais qui imprègne le pays et sa population.

Il est possible que les plus beaux des musées du Japon soient ses musées nationaux, dont le premier à avoir été ouvert en 1871 est le Musée National de Tokyo, situé dans le Parc d’Ueno. Sa collection, considérable, donne une vue d’ensemble de l’histoire de l’art traditionnel japonais en même temps qu’elle permet de proposer des expositions historiques, scientifiques.

Le Musée National d’Art Moderne, à Tokyo, présente une chronologie des chef-d’œuvres des beaux-arts contemporains du Japon.

Le Musée National de Kyoto a été, à l’origine, fondé autour des peintures, des sculptures et d’autres trésors provenant des temples des environs. Il contient aujourd’hui des exemples de l’art japonais de chacune des périodes de son histoire.

Le Musée National de Nara est particulièrement connu pour sa collection de sculptures bouddhistes.

Il y a à Tokyo un grand nombre de musées, privés et publics, conservant des pièces inestimables des beaux-arts traditionnels du Japon. Pour n’en nommer que quelques-uns, le Musée d’Art Goto possède, au milieu de sa collection, le splendide « Rouleau du Dit du Genji », un rouleau peint classé trésor national ; l’Institut des Beaux-Arts Nezu est consacré à une collection de pièces servant pour la cérémonie du thé et à l’art bouddhique ; la Collection Hatakeyama présente elle aussi des pièces superbes dévolues à la cérémonie du thé.

Ces trois musées disposent également d’un jardin japonais, permettant aux visiteurs d’apprécier de superbes pièces dans une atmosphère agréablement relaxante. Parmi les musées qui valent également le détour, citons le Musée des Arts Idemitsu, avec une collection de calligraphies, de peintures et de céramiques venant à la fois du Japon et de Chine ; le Musée d’Art Suntory, présentant des objets d’art antique qui appartenaient au mode de vie traditionnel ; le Musée d’Art Yamatane, spécialisé dans la peinture japonaise moderne et contemporaine ; le Musée d’Artisanat du Japon, spécialisé dans les beaux objets d’artisanat, céramiques ou textiles, destinés à l’utilisation quotidienne ; et enfin le Musée d’Art Commémoratif Ukiyo-e Ota, spécialisé dans l’estampe Ukiyo-e.

Si l’on met de coté les beaux-arts traditionnels, il y a également d’autres types de musées très caractéristiques. Le Musée Edo-Tokyo présente l’histoire et les modes de vie de Tokyo grâce à des maquettes à grande échelle. Le Musée Teien de Tokyo est un bâtiment de style art déco construit en 1933 et il expose des collections variées prêtées par d’autres musées ou des collectionneurs.

Dans le domaine des beaux-arts contemporains, le Japon est récemment apparu comme communiquant au reste du monde une créativité très particulière. Les musées d’art contemporains du Japon attendent donc les visiteurs intéressés par les modes de vie, les courants de pensée ou les médias les plus avant-gardistes du pays. L’un des plus grands du Japon, le Musée d’Art Contemporain de Tokyo, présente une palette complète de chefs-d’œuvre de l’art contemporain du Japon et de l’étranger. La Galerie d’Art de Tokyo Opéra City est souvent la première à lancer des expositions de nouveaux concepts de l’art contemporain. Le Musée Hara d’Art Contemporain, situé dans le quartier de Shinagawa, à Tokyo, est un élégant bâtiment de style Bauhaus qui possède une grande variété de pièces contemporaines. Dans la Préfecture de Ibaraki, au nord de Tokyo, le Centre d’Art Contemporain de la Art Tower Mito est réputé pour la particularité de ses expositions présentant l’art contemporain.

Le Musée d’Art Tokugawa de Nagoya est spécialisé dans les costumes du théâtre No, et les épées, les armures ou d’autres reliques de samouraïs.

Le Musée d’Art Hiroshige du Tokaido est situé dans la Préfecture de Shizuoka. Sa collection, qui s’articule autour du travail de Hiroshige Utagawa, un des grands peintres d’estampes Ukiyo-e, rassemble plus de 1 200 gravures sur bois.

Comme pour les beaux-arts traditionnels de la région du Kansai, le Musée d’Art Fujita, à Osaka, est célèbre pour son importante collection de beaux-arts antiques. Notez, toutefois, qu’il n’est ouvert qu’au printemps et à l’automne. Bien connu également, le Musée Municipal de Céramiques Orientales d’Osaka possède plus particulièrement des céramiques antiques inestimables provenant de Chine ou de Corée et le Musée Municipal d’Art d’Osaka dispose d’une importante collection de pièces antiques des beaux-arts antiques de Chine et du Japon. Le Musée d’Art de la Villa Oyamazaki, à Kyoto, est une impressionnante villa exposant des chefs-d’œuvre de la céramique dans une atmosphère paisible et raffinée. Le Musée Suntory TEMPOZAN d’Osaka, lui, organise des expositions à thème centrées sur les affiches.

Festivals et manifestations d’automne au Japon

L’archipel japonais, pour sa plus grande part, appartient à une zone tempérée et son climat est caractérisé par quatre variations saisonnières bien distinctes. Cette particularité climatique a depuis toujours offert une grande variété d’agréments et les festivals du Japon pourraient bien être l’un des sources de plaisirs les plus importantes. Il y a pratiquement un festival chaque jour de l’année, quelque part, dans une ville ou un village. Vous trouverez ici quelques-uns des principaux festivals japonais choisis entre d’innombrables manifestations.

L’archipel japonais, pour sa plus grande part, appartient à une zone tempérée et son climat est caractérisé par quatre variations saisonnières bien distinctes. Cette particularité climatique a depuis toujours offert une grande variété d’agréments et les festivals du Japon pourraient bien être l’un des sources de plaisirs les plus importantes. Il y a pratiquement un festival chaque jour de l’année, quelque part, dans une ville ou un village. Vous trouverez ici quelques-uns des principaux festivals japonais choisis entre d’innombrables manifestations.

Festivals et manifestations

16 septembre               Yabusame, une présentation d’archers à cheval, a lieu au Sanctuaire de Tsurugaoka Hachimangu à Kamakura.

Mi-septembre (pendant 15 jours) Cinquième tournoi de Sumo à Tokyo.

Du 7 au 9 octobre        Une danse de dragons d’origine chinoise marque le Festival Kunchi du Sanctuaire de Suwa à Nagasaki.

9 et 10 octobre             Le Takayama Matsuri du Sanctuaire Hachimangu est réputé pour sa parade de chars colorés.

Mi-octobre                   Le Festival de la ville de Nagoya a lieu avec une procession de seigneurs féodaux dans les rues de la cité.

14 et 15 octobre           Le Kenka Matsuri du Sanctuaire de Matsubara, à Himeji, atteint le 15 son apogée.

Mi-octobre   –   mi-novembre     Des   expositions   de chrysanthèmes ont lieu au Sanctuaire Meiji et au Temple Kannon d’Asakusa à Tokyo.

17 octobre       Le festival d’automne du Sanctuaire Toshogu, à Nikko offre une parade de palanquins escortés de gardes en armures.

22 octobre       Le Jidai Matsuri ou le « Festival des âges révolus » du Sanctuaire Heian à Kyoto est l’un des trois plus grands festivals de l’ancienne capitale.

22 octobre       Le Festival du feu du Sanctuaire Yuki, Kurama, à Kyoto, voit défiler de longues processions de torches enflammées qui montent vers le Sanctuaire.

Du 2 au 4 novembre   Okunchi du Sanctuaire Karatsu de Saga est célèbre pour sa parade de chars colorés.

3 novembre   Daimyo Gyoretsu à Hakone est une fidèle reproduction d’une procession de seigneurs féodaux.

Mi-novembre   Tori-no-ichi, ou la Fête du Râteau, a lieu au Sanctuaire Otori dans la région du Kanto.

Mi-novembre (pendant 15 jours)  Sixième tournoi de Sumo à Fukuoka.

15 novembre Shichi-go-san (7-5-3) est le jour de visite dans les sanctuaires des enfants âgés de 3, 5 et 7 ans. Ils vont y remercier les divinités de leur accorder santé et protection.